Parmi les personnes exilé·es en Europe, on retrouve de plus en plus de mineur·es : plus d’un·e exilé·e sur trois en 2016 est un·e enfant. Parmi ces mineur·es, certain·es sont seul·es, sans leurs parents : les mineur·es isolé·es étranger·es (MIE) ou mineur·es non accompagné·es (MNA).

En France, leur protection se fonde sur celle de l’enfance en danger : elle est applicable à tout·e mineur·e en danger, sans condition de nationalité et relève des Conseils Départementaux. Cependant, les droits de ces enfants ne sont actuellement pas respectés. Tous les jours en Loire-Atlantique et ailleurs, des centaines d’enfants, de jeunes étranger·es sont laissé·es à l’abandon, exclu·es de la protection qui leur est légalement due par le Département. Ceux·celles-ci se partagent avec la police, les parquets et les tribunaux le soin de faire le « tri » entre les jeunes qui seront reconnu·es mineur·es et les autres, déclaré·es majeur·es après un entretien suspicieux, un document jugé douteux ou les conclusions aléatoires d’une expertise osseuse.

Pour les « évalué·es majeur·es », c’est le retour à la rue, sans aucune information sur leurs droits, notamment celui de contester leur évaluation de majorité auprès d’un juge des enfants.

Face à de si graves manquements de l’Etat à ses obligations, Les Hébergeur·ses Solidaires de Nantes, soutenu·es par un collectif d’associations, mettent ces jeunes en relation avec des accueillant·es s’étant porté·es volontaires pour les héberger en attendant leur prise en charge par le Département.

Cet accueil représente pour eux un moment de répit, après des parcours migratoires infernaux, et leur offre la possibilité de faire valoir leurs droits ainsi que d’entamer des démarches inenvisageables lorsqu’on dort dans la rue. 

Parmi nos associations partenaires, nous comptons :

Pour plus d’informations : La situation des mineur.es non accompagné.es en Loire Atlantique depuis 2014